L’AéROPORT JEAN-LESAGE à 94 % DE SON ACHALANDAGE PRéPANDéMIQUE

Le nombre de passagers aérien de passage à l’aéroport international Jean-Lesage (YQB) a grimpé de 43,8 % en 2023, par rapport à l’année précédente. C’est presque un retour aux données d'avant la pandémie, mais pour l’organisation, la croissance risque d’être limitée par quelques défis qui touchent l’industrie.

L’an dernier, 1,68 million de passagers sont passés par YQB. Cela représente 94 % de l'achalandage enregistré en 2019. Mais la composition des voyageurs, elle, a changé. 

Durant la pandémie, il y a plein de choses qui ont changé de façon structurelle, donc on ne peut plus se fier aux mêmes passagers qu'on avait avant, avec les mêmes habitudes, a expliqué mardi Stéphane Poirier, le président et chef de la direction de l’aéroport.

Déficit de 1,21 M $

La direction de l’aéroport se félicite également d’avoir pu limiter les pertes financières. Elle anticipait un déficit de 9,8 M $ en 2023, il a finalement été de 1,21 M $.

[En raison de la pandémie], on avait prévu faire environ 100 M $ de déficit pour couvrir au cumulatif, pour traverser cette pandémie-là, mais au final, avec nos résultats financiers qui sont beaucoup meilleurs, c’est 70 millions $ , explique Stéphane Poirier.

Il croit que son organisation s’en tire mieux que prévu parce qu’elle a choisi de miser sur les dépenses volontaires des passagers à l’aéroport (restaurants, hors taxes, stationnement..), plutôt que d’augmenter les frais aéroportuaires qu’elle facture aux transporteurs.

L’administration s’est aussi félicitée de l’arrivée du transport à bas prix Flair l’an dernier, de même que des cinq avions de Korean Airlines qui ont atterri sur ses pistes l’été dernier.

Croissance limitée par la pénurie de pilotes d'avion

Stéphane Poirier avertit toutefois qu’il ne faut pas s’attendre à une croissance fulgurante pour 2024, puisque les pénuries de pilotes et d’aéronefs limitent les expansions des compagnies aériennes.

Si vous achetez un avion aujourd'hui de Boeing ou d'Airbus, vous allez avoir la livraison en 2032 , explique-t-il. 

D’après John Gradek, chargé de cours et coordonnateur académique aux programmes de Chaine d’approvisionnement, logistique, opérations et de Gestion de l’aviation de l’Université McGill, ce sont les plus petits aéroports comme celui de Québec qui vont souffrir le plus de la  pénurie d'appareils.

Il croit aussi que la pénurie de pilotes risque de toucher davantage les aéroports de la taille d’YQB. 

On a des pilotes qui sont qualifiés avec beaucoup d’heures de vol dans les avions de petits transporteurs à Québec et ce sont les candidats que les grosses compagnies aériennes recherchent , explique-t-il.

Or, le salaire plus élevé que les grosses entreprises leur offrent risque de les attirer vers les plus gros aéroports, croit-il.

Stéphane Poirier demeure cependant optimiste. Tous ces problèmes-là vont se résorber et on pense qu’en 2024-2025, la croissance va être plus faible, mais en 2026-2027 ça va augmenter la cadence .

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