LA MINISTRE DU TOURISME DU N.-B. DéFEND UN VOYAGE CONTROVERSé EN EUROPE

La ministre du Tourisme du Nouveau-Brunswick, Tammy Scott-Wallace, défend le voyage qu’elle a effectué au Royaume-Uni et en France avec ses hauts fonctionnaires et qui a contribué à une réclamation totale de 77 000 $ pour frais de déplacement de sa sous-ministre Yennah Hurley l’an dernier.

Le voyage effectué en septembre comprenait des réunions avec un certain nombre de voyagistes et de sociétés de relations publiques à Londres et à Paris qui ont des contrats pour promouvoir la province auprès des visiteurs potentiels des deux pays.

C’est incroyablement important. C’était une bonne journée de travail et sept bonnes journées de travail pour moi, affirme Tammy Scott-Wallace.

Des questions et des explications

La sous-ministre Yennah Hurley était à côté de la ministre tandis que cette dernière a répondu aux questions de l’opposition à l’occasion d’une réunion du Comité permanent des prévisions et de la politique budgétaires.

La ministre a réclamé un remboursement de 10 199 $ pour ce voyage, et la sous-ministre Hurley 12 328 $.

La députée Isabelle Thériault, porte-parole du Parti libéral en matière de tourisme, a posé de nombreuses questions à la ministre.

Qu'est-ce que cela a apporté aux contribuables du Nouveau-Brunswick si vous y êtes allé pendant huit jours?, a notamment demandé la députée. Ce que vous avez fait n'est vraiment pas clair, à part visiter certains endroits.

Deux autres représentants du ministère ont aussi participé au voyage. La ministre Scott-Wallace a reconnu que le groupe n’a participé à aucun congrès ou salon touristique à cette occasion.

Mais Mme Scott-Wallace a souligné l’importance de ces réunions avec des voyagistes et sociétés de communications pour développer les liens touristiques de la province avec ces deux pays. Ce sont des marchés clés pour notre province, a-t-elle déclaré.

Les fonctionnaires du ministère ont préparé l’itinéraire qui comprenait des arrêts aux châteaux de Windsor et de Versailles, ainsi qu'à Stonehenge, au British Museum et au London Eye, le tout payé par les contribuables.

Tammy Scott-Wallace a expliqué qu’elle n’a pas visité elle-même les châteaux de Versailles et de Windsor, mais selon elle, ces visites ont donné un bon aperçu de la gestion de sites patrimoniaux.

Il existe des pratiques exemplaires partout au pays, partout dans le monde, et lorsque nous sommes là-bas pour rencontrer des intervenants, il est important que nous apprenions ces meilleures pratiques, a souligné Tammy Scott-Wallace.

Selon elle, une visite organisée de 45 minutes au British Museum peut servir de modèle pour le Musée du Nouveau-Brunswick, à Saint-Jean, qui pourrait en organiser une pour la clientèle des croisières.

Je pense que les résidents du Nouveau-Brunswick méritent d'avoir un musée moderne et à la fine pointe, a-t-elle souligné.

Aucun représentant du Musée du Nouveau-Brunswick n’a participé au voyage, mais cette visite en particulier a eu lieu sur la suggestion de son personnel, selon la ministre Scott-Wallace.

Ces explications sont insatisfaisantes pour la députée Isabelle Thériault. Je n’ai pas eu de réponses claires, a-t-elle déclaré.

Les retombées du tourisme français et britannique

Les touristes de la France ont passé 122 600 nuitées au Nouveau-Brunswick en 2023 pour des retombées de 11,6 millions de dollars et les touristes britanniques en ont passé 121 000 pour des retombées de 18,2 millions de dollars, selon Tammy Scott-Wallace.

Le tourisme de la Grande-Bretagne au Nouveau-Brunswick a augmenté de 23 % en 2023 comparativement à l’année précédente et celui de la France a augmenté de 12 %, a-t-elle ajouté.

Quant à l’approbation de ce voyage, la ministre a indiqué que c’est une activité normale de son ministère. C’est budgétisé. Cela fait partie de notre travail.

D’après un reportage de Jacques Poitras, de CBC

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