L’EXPéDITION AKOR DANS SON DERNIER DROIT

Après des mois de vélo et de canot dans les territoires nordiques canadiens, et quelques semaines houleuses en voilier sur la baie d’Hudson, l’expédition AKOR 2024 tire à sa fin.

Trois ans après la traversée du pays du nord au sud, Nicolas Roulx et Catherine Chagnon ne sont plus qu’à une dizaine de jours de marche de compléter leur traversée d’ouest en est.

Embarqués sur un voilier avec un équipage venu les rejoindre à Baker Lake, le centre géographique du Canada, le 12 août dernier, les deux aventuriers sont arrivés lundi au village inuit de Pangnirtung, sur l’Île de Baffin, pour la dernière portion de leur périple.

Il nous reste la randonnée. On a prévu neuf jours dans le parc national Auyuittuq pour atteindre la côte Est de Baffin, relate Catherine Chagnon. On a quand même hâte de bouger parce qu’après avoir fait du canot en moyenne 9 à 10 heures par jour durant des mois, c’était un défi d’être cloîtré dans un petit espace sur un bateau.

Parti de la frontière entre le Yukon et l’Alaska, le 21 avril, le duo a depuis complété 1400 kilomètres de vélo, 2800 kilomètres de canot et 2600 kilomètres de voile. De nombreux acolytes se sont greffés à eux pour des portions de l’expédition, dont Guillaume Moreau, qui avait réalisé la traversée verticale du Canada avec Nicolas Roulx en 2021.

Un dur baptême de voile

Si la portion de canot a été ,la plus longue et la plus rude physiquement, avec ses nombreux portages et la remontée de grands fleuves nordiques, les 16 jours passés en mer ont peut-être été les plus éprouvants. D'un point de vue logistique, l’arrivée quasi simultanée du voilier Anorak et des aventuriers en canot à Baker Lake s'est bien déroulée, mais la suite a été houleuse.

C’était un peu notre baptême de voile à Nicolas et moi et on n’a pas été chanceux. Il y a eu de gros vents et on s’est fait brasser au début sur la baie d’Hudson. Nicolas a vraiment eu le mal de mer et on naviguait souvent 24 h sur 24 durant des jours, décrit Catherine Chagnon.

Mais dans la dernière semaine, on a vu des morses, on a vu beaucoup d’icebergs. C’était quand même une expérience vraiment unique.

Bougeant au gré des fenêtres météorologiques entre les tempêtes, l’Anorak a finalement pris 16 jours à rallier l’île de Baffin, où Nicolas et Catherine termineront leur périple. Le reste de l’équipage a pour sa part repris la mer vers Québec, un périple d’encore plusieurs semaines.

Quant à Catherine Chagnon, elle admet que la conclusion prévue de la traversée, le 9 septembre, viendra à point. J'ai quand même hâte de retrouver mes affaires, lance-t-elle candidement.

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