L’INFLATION POUSSE DES PARENTS à CHANGER LEURS PLANS PENDANT LA SEMAINE DE RELâCHE

La hausse du coût de la vie au Canada implique, pour certaines familles, de revoir leurs projets à la baisse pendant la semaine de relâche en Ontario.

C’est le cas de Nadia Alam et sa famille de Georgetown, en banlieue de Toronto.

Ce lundi, cette gérante d’un petit commerce était avec sa famille à l’aquarium de Toronto, une activité pour laquelle elle avait économisé et pris des billets d’entrée à heure donnée, un peu moins chers que ceux flexibles. Une des rares choses payantes qu’on fait cette semaine, décrit-elle.

Le reste du programme de la semaine consistera surtout à être à la maison, être ensemble, faire des activités relaxantes, de la randonnée, notamment sur le sentier Bruce qui passe par sa communauté.

Jason Squires, venu en famille de Barrie pour trois jours à Toronto, a réduit ses plans. On fait une petite escapade plutôt qu’un grand voyage, témoigne-t-il.

Il dit regarder davantage les prix que par le passé et choisir ce qui a vraiment de l’importance pour toute la famille, pour ne pas gaspiller.

Cette situation peut-être difficile à gérer pour les parents. Mais selon un spécialiste, cette demande locale pourrait être avantageuse pour l'industrie touristique ontarienne.

Une pression supplémentaire pour les parents

Conseillère parentale, Jenn Bruer estime que la peur de ne pas être à la hauteur comme parent peut être un facteur de pression.

Pourtant, nuance-t-elle, une enfance riche n’implique pas de voyager. Elle estime que les facteurs les plus importants sont d’avoir un adulte et de la présence, qui est plus importante que les cadeaux.

À défaut de voyager, elle conseille de varier un peu ses activités pendant cette semaine. Par exemple, de faire quelque chose de différent lorsque vous allez au parc.

Elle suggère d’avoir des discussions et d'inclure ses enfants dans les choix. S’ils vous parlent de Disneyland, vous pouvez proposer de regarder des films ensemble, ou faire un tour virtuel. Il faut être créatif.

C’est aussi l’occasion, selon elle, d’avoir des échanges sur ce que signifie la semaine de relâche dans la famille et ce qu’on y fait à cette période.

Des avantages pour les destinations canadiennes?

Wayne Smith, professeur à l'École de gestion du tourisme et de l'hôtellerie Ted Rogers à l’Université métropolitaine de Toronto, estime que ces comportements correspondent aux tendances du marché touristique.

Pour l'agence touristique Destination Ontario, Ashley Rochefort, chargée des relations avec les médias, confirme que la province accueille moins de touristes internationaux qu’attendu et que la fréquentation n’est pas revenue au niveau prépandémique.

Wayne Smith souligne qu’avec le transfert désormais gratuit entre le train GO et la Comission de transport de Toronto (CTT), il est encore plus économique de venir en centre-ville depuis l’extérieur de Toronto.

Il pense que l’industrie touristique torontoise sera plutôt satisfaite de cette demande locale accrue. Au contraire, la Floride est très chère actuellement, compare-t-il.

On retrouve, selon lui, des comportements déjà observés après la pandémie. Les gens ne voulaient pas prendre l’avion et rester à moins de 24 heures de route.

Selon lui, des villes comme Montréal ou Québec pourraient profiter d'un apport de vacanciers ontariens.

Des activités peu chères ou gratuites à Toronto

La Ville de Toronto rappelle de son côté dans un communiqué qu’elle propose des activités à bas prix, voire complètement gratuites, notamment dans ses centres communautaires.

Les bibliothèques publiques de Toronto présenteront ainsi environ 275 activités pour enfants, adolescents et toute la famille pendant la semaine de relâche.

D’autres activités sont gratuites comme les créneaux loisir dans les piscines municipales, les patinoires extérieures (lorsque les conditions météo le permettent) ou la possibilité de voir des animaux à la ferme de Riverdale ou à High Park.

Avec les informations de Sarah Tomlinson

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