LE JARDIN INTERNATIONAL DE LA PAIX : L’AMITIé, MALGRé LA GUERRE DES TARIFS

Le Jardin international de la paix veut rester un symbole de paix et d’amitié entre le Canada et les États-Unis. La guerre multitarifaire déclarée et annoncée par le président américain Donald Trump, ses menaces d’annexion sans cesse proférées contre le Canada suscitent la réticence de certains Canadiens à visiter le Jardin.

Deux frontières, deux pays, sur un même territoire où les gens peuvent passer d'un pays à l'autre sans avoir besoin d'un passeport : c'est ce qui fait que ce jardin, situé dans le sud-est du Manitoba, est unique au monde.

À la frontière de la province du Manitoba avec l’État américain du Dakota du Nord, le visiteur peut aller d’un pays à l'autre au sein même du Jardin sans difficulté.

Le site reçoit plus de 30 000 visiteurs chaque année. Les visiteurs, qu’ils viennent du Canada ou des États-Unis, peuvent se déplacer à travers les jardins, les étangs et les monuments, dans une oasis de verdure et de calme.

Quelques mois avant l'entrée en vigueur des tarifs douaniers américains, des Canadiens sont réticents à visiter le Jardin.

Pour tenter de les rassurer, le directeur général du Jardin, Tim Chapman, et son équipe ont jugé opportun de publier un journal.

Tim Chapman se réjouit des répercussions de la publication du journal. La plupart des gens, après avoir parlé un peu du jardin et de ce que nous représentons, ont convenu que c’est une meilleure idée de venir nous rendre visite et de continuer à nous montrer leur amitié et leur soutien.

Se rassembler dans un endroit comme le Jardin international de la paix est une des meilleures façons, selon Tim Chapman, de montrer et de célébrer l’amitié légendaire entre les deux pays voisins.

Au Canada, tout comme aux États-Unis, le Jardin international de la paix s’est enregistré comme une organisation apolitique à but non lucratif.

Depuis 1932, le site, qui s'étend sur près de 971 hectares, presque 9,5 km2  représente la paix et l’amitié entre le Canada et les États-Unis.

Le Manitoba a fait don de 587,19 hectares, et le Dakota du Nord achète et donne 359,36 hectares pour la construction du Jardin.

Un cairn est disposé à l'entrée du parc. Il a été mis en place dans l'entre-deux-guerres mondiales pour engager les deux pays à ne pas prendre les armes l'un contre l'autre. Il est accompagné des drapeaux canadien et américain.

Le Jardin fait partie des communautés locales

Le Jardin international de la paix est un des partenaires de Voyage Manitoba.

Pour la directrice des communications chez Voyage Manitoba, Louise Waldman, le Jardin est une destination incroyable qui vaut le détour. Même s’il y a des défis politiques, cela n’enlève rien à cet espace incroyable, déclare-t-elle.

Les villes manitobaines les plus proches du Jardin sont Boissevain, Killarney et Deloraine.

Nous faisons vraiment partie des communautés locales, affirme Tim Chapman, qui rappelle aussi que le tourisme est essentiel dans l’économie des localités.

L'une des meilleures façons de continuer à soutenir la population locale est de venir dans des endroits comme le Jardin, fait observer M. Chapman.

De nombreux Canadiens ont des emplois au Jardin international de la paix, informe M. Chapman. « Les étés ici génèrent assez d'emplois à temps partiel pour les jeunes Canadiens. »

Financement menacé?

Le directeur général Tim Chapman se réjouit de bénéficier jusque-là du financement conjoint et égal de l’État du Dakota du Nord du côté américain et de la province du Manitoba.

Les ressources financières du Jardin international de la paix proviennent aussi des dons et des revenus générés par les visiteurs.

Nous espérons que les deux gouvernements fédéraux s'impliqueront davantage, car il s'agit d'un trésor et d'une institution unique pour l'ensemble du Canada et des États-Unis, déclare M. Chapman.

Le budget annuel du Jardin international de la paix s’élève à un million de dollars canadiens.

2025-03-09T11:12:00Z