LES BIBITTES DéVOILENT LEURS SUPERPOUVOIRS AU MUSéE CANADIEN DE LA NATURE

Qu’elles soient minuscules et vivantes ou artificielles et géantes, les bêtes actuellement présentées au Musée canadien de la nature (MCN) nous font sentir tout petits. L’exposition « Aventure de bibittes » démontre les superpouvoirs de ces arthropodes à six et huit pattes, ou plus. À la fois scientifique et ludique, elle accueille petits et grands visiteurs d’ici au 14 octobre.

Ottawa est la neuvième étape de cette tournée mondiale en provenance de la Nouvelle-Zélande. L’exposition y a été créée par le Musée Te Papa Tongarewa, en collaboration avec l’atelier Wētā Workshop, les créatifs à qui l’on doit, entre autres, Le seigneur des anneaux et Avatar, précise la directrice.

Précédant une salle plus spectaculaire, la première section baptisée le labo offre une belle entrée en matière, avec un tour d’horizon des superpouvoirs des bibittes. Qu’il s’agisse de se camoufler dans la nature, de s’élever dans les airs ou encore de faire appel à l’intelligence collective pour se regrouper en essaim, insectes, arachnides et myriapodes ont plus d’un tour dans leur sac.

Des stations interactives, des vidéos et des cartels détaillent comment ces superpouvoirs ont inspiré bon nombre d’innovations technologiques.

On assimile l'information et toutes ces incroyables données beaucoup plus facilement lorsqu’on est dans l’action, fait valoir Isabelle Corriveau, en évoquant l’aspect interactif de l’exposition.

La directrice ajoute que la découverte s’adresse à tous les âges afin de mieux connaître ces espèces qui, il faut le dire, dominent la planète.

« À l’échelle des bibittes »

Dans la seconde section, quatre îlots accueillent les visiteurs.

Dans ces cocons, on découvre quatre univers de quatre bibittes très particulières : la libellule, la mante orchidée, l'abeille japonaise et la guêpe émeraude, énumère Isabelle Corriveau. Nous sommes à l'échelle des bibittes.

Représentées façon grand format, les héroïnes de l’exposition dévoilent, là encore, leurs superpouvoirs, à l’instar de la mante orchidée qui se contente de se fondre parmi les fleurs pour se sustenter. Même pas besoin de chasser, le souper vient à elle, relève en souriant Isabelle Corriveau.

Face à ces arthropodes géants, enveloppés par l’univers sonore et les jeux de lumières, les visiteurs poursuivent l'apprentissage de manière ludique. Des jeux interactifs et quelques surprises, comme une installation à effet stroboscopique, ponctuent le circuit.

Un peu de Canada et d’Outaouais dans cette exposition

Quelques espèces vivantes, bien à l'abri dans des terrariums, sont également de la partie. Un ténébrion cornu, une veuve noire de l’Ouest et un mille-pattes de Virginie pourront ainsi piquer la curiosité des visiteurs.

Les plus téméraires pourront laisser promener des phasmes sur leurs paumes les jeudis soirs et les fins de semaine.

Le MCN ne s’est pas contenté de traduire, de réviser et d’adapter en français le contenu néo-zélandais, mais a aussi bonifié l’exposition avec du contenu canadien.

Ils sont importants, essentiels même pour la biodiversité et nous rendent des services incommensurables, fait valoir Camille Morin. Cette dernière partage, au fil des cartels, quelques conseils pratiques et des façons concrètes de les protéger.

Autre ajout canadien : le couloir joignant les deux salles de l’exposition présente des coléoptères appartenant à la collection du musée ou dénichés patiemment lors de travaux de recherches menés à Gatineau entre l’été 2022 et 2023, à proximité du Campus du patrimoine naturel sur le chemin Pink.

Les découvertes sur place ont permis de répertorier plus de 7000 spécimens, dont environ 500 espèces de coléoptères. De nouvelles espèces pour le Canada, pour le Québec et pour la science ont ainsi été identifiées, précise Camille Morin. Même ici, près de chez nous, il y a encore énormément de découvertes à faire, conclut-elle.

Avec des informations de Rose Nantel

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