LISEZ LES PETITS CARACTèRES : UN COUPLE ANNULE UN VOYAGE ET DéCOUVRE NE PAS êTRE ASSURé

Un Winnipégois remet en question l'utilité d'acheter une assurance annulation de vol après que sa demande de remboursement a été refusée.

James Parker, 78 ans, et sa femme, Rena, ont acheté deux billets sur des vols WestJet à destination de Calgary en décembre dernier pour rendre visite à des proches en janvier. Ils ont choisi les billets les moins chers et ont décidé de s’assurer contre un risque d’annulation par précaution.

C'était 117 $, je crois, se souvient-il. Cela me donnait un peu de tranquillité d'esprit.

Après avoir choisi ses billets et ses sièges, il coche l’option de l'assurance annulation.

Quelques semaines plus tard, le couple reçoit un appel. En raison d’une inondation, leurs hôtes sont contraints de déménager pendant six semaines et l’appartement que les Parkers avaient loué dans le même immeuble ne peut plus les accueillir.

M. Parker parvient à se faire rembourser par le transporteur aérien pour ses choix de siège, mais pas pour le prix du vol qui s’élève à 623,72 $. Il présente alors une demande d'indemnisation auprès d'Allianz Global Assistance Canada, pensant qu'il serait couvert, mais ce ne fut pas le cas.

On aurait pu penser qu'il y aurait une certaine flexibilité [de la compagnie aérienne]. Il nous était impossible de prendre d'autres dispositions.

Un porte-parole d'Allianz Global Assistance a déclaré que l'assurance annulation et interruption de voyage offerte par WestJet ne couvre pas les désastres qui touchent l'hébergement réservé à la destination de l'assuré.

En général, pour que les frais de voyage soient admissibles à un remboursement en vertu des garanties d'annulation de voyage, la raison de l'annulation doit figurer parmi les motifs assurés dans la police d'assurance du client, écrit Tayjua Squire, responsable des communications pour Allianz Global.

Elle ajoute que tous les voyageurs devraient examiner leur police d'assurance pour comprendre les scénarios qui sont couverts et ceux qui ne le sont pas.

M. Parker pensait que sa réclamation était raisonnable et qu'il serait donc remboursé pour les vols annulés, mais a plutôt découvert que si le motif n'était pas assuré, aucun remboursement ne serait effectué.

J'ai trouvé cela injuste et j'ai réexaminé l’idée que je me faisais de l’utilité de l’assurance.

Des motifs assurés, d’autres pas

L'Association canadienne de l’assurance voyage affirme qu'un récent sondage a révélé que 94 % des demandes d'indemnisation d’une assurance voyage sont réglées.

Les avantages existent bel et bien pour de nombreux Canadiens lorsqu'ils achètent [une assurance]. Il arrive malheureusement que la couverture attendue ne corresponde pas au libellé de la police, explique le directeur général de l'Assocciation, Will McAleer.

Il précise que les polices varient et conseille aux assurés de se familiariser avec ce qui est couvert avant de prendre l'avion.

Ils établissent des polices et les tarifient en fonction de leur libellé, de sorte que certaines choses seront couvertes dans une police, mais peut-être pas dans une autre.

Par exemple, l'un des motifs assurés énumérés sur le site web d'Allianz Global comprend un désastre qui rend l’hébergement réservé dans le cadre de votre voyage inhabitable. Dans ce cas, les Parker auraient été couverts, mais cette option n'était pas incluse dans la police d'assurance qu'ils ont achetée.

Il n'est pas rare que les assureurs sur le marché canadien aient de nombreux libellés de police différents en fonction du partenaire ou du partenariat sur lequel ils travaillent. Et ces polices peuvent différer en ce qui a trait à la couverture et aux dispositions, souligne M. McAleer.

James Parker persiste à croire que son motif pour annuler son voyage était valable et maintient qu'il aurait dû être couvert.

C'est le principe plus que l'argent qui me dérange en ce moment, dit-il, ajoutant que les polices d'assurance voyage devraient être plus nuancées.

Je comprends qu'il s'agit d'une entreprise qui doit gagner de l'argent, mais je pense qu'il devrait y avoir une marge de manœuvre pour faire face aux changements ou aux modifications qui surviennent, parce que tout ne peut pas être écrit. C'est la vie.

À l'avenir, il préférerait souscrire une assurance voyage auprès d'une compagnie locale, et ne pas se contenter de cocher une case en espérant être couvert en cas d'incident.

Avec les informations de Caroline Barghout

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