PROTéGER L’îLE GRANDE BASQUE DE L’éROSION DES BERGES AVEC MOINS DE TOURISTES

Plusieurs villes et attraits touristiques sont touchés de plein fouet par l'érosion des berges dans l'Est-du-Québec. C’est notamment le cas de l’île Grande Basque, qui fait partie de l’Archipel-des-Sept-Îles. Avec les milliers de personnes qui la visitent annuellement, des organismes souhaitent proposer des mesures pour y freiner l’érosion des berges, notamment en limitant la capacité d'accueil.

L'île Grande Basque est très prisée des touristes pour la randonnée et le camping, favorisant ainsi l'érosion des berges.

La Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles (CPESI) a participé, récemment, à l’élaboration d’un plan d’action qui fait mention de la réduction de l'achalandage comme solution.

Le directeur général de la CPESI, Marc Normand, estime qu’entre 2000 et 3000 personnes parcourent annuellement l’île. Il estime aussi qu’environ 5000 personnes s’y rendaient annuellement durant les années de pandémie.

Sur certaines plages, on voit bien l’effet de l’érosion, où une bonne partie de l’épaisseur du sable est partie. L’île a bénéficié du tourisme, mais en a aussi souffert. Plus il y a de randonneurs, plus ça a tendance à s’éroder et faire de la boue, décrit-il.

M. Normand soutient qu’une étude devra être réalisée pour connaître la capacité maximale d’accueil de l’île.

Il croit toutefois que l’île ne court aucun risque quant à sa disparition éventuelle. L’île est en grande partie rocheuse. Elle ne va pas rapetisser. Mais ce sont les plages qui vont peut-être rapetisser ou reculer. Ce qu’on veut, c’est de stabiliser les choses pour pouvoir profiter des plages, explique M. Normand.

L’île Grande Basque est située à proximité d’un des ports les plus achalandés au pays, ainsi que tout près de la plus grande aluminerie de l'Amérique.

Selon Marc Normand, cette proximité ne semble pas avoir d’impacts majeurs sur l’état de conservation du lieu. L’archipel est à l’entrée de la baie. Donc, les bateaux passent à travers l’archipel pour accéder aux infrastructures portuaires. Mais pour l’instant, il n’y a rien qui nous indique que c’est une problématique, mis à part le bruit et la lumière, par exemple, pour pouvoir profiter des étoiles, ajoute-t-il.

Québec avait annoncé son intention, en 2022, d’en faire un site protégé.

Marc Normand estime que l’ensemble de l’archipel obtiendra, d’ici les trois prochaines années, un statut de réserve de biodiversité du gouvernement provincial.

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