PRèS DE BANFF, UNE INTERDICTION D’ARRêT EST EN COURS DANS UNE ZONE FRéQUENTéE PAR DES OURS

Deux grizzlys ont été aperçus à plusieurs reprises dans une zone du parc national Banff. Pour éviter les conflits avec les usagers, Parcs Canada a mis en place une interdiction d'arrêt le long d'un tronçon routier.

L'interdiction d'arrêt concerne un tronçon de 320 m le long de l'A1, à l'est du camping du Mont-Protection, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Banff.

Depuis une dizaine de jours, deux ours mâles populaires, The Boss et Split Lip, fréquentent le secteur. Fraîchement sortis de leur hibernation, ils apprécient particulièrement les grains tombés du train de marchandises qui circule à proximité, explique François Masse, le directeur du secteur du lac Louise, Yoho et Kootenay à Parcs Canada.

Le couvert neigeux dans le parc est encore assez important, ils n'ont donc pas beaucoup d'autres sources de nourriture, explique-t-il.

Un lieu potentiellement dangereux

Des automobilistes curieux sont tentés de s’arrêter le long de la route, où il n'y a pas de voie d’accotement.

C'est un endroit où il n'y a pas assez d'espace pour que les gens puissent vraiment voir [les ours] de façon sécuritaire, détaille François Masse.

Les automobilistes qui s’arrêtent le long de la route gênent la circulation. Les usagers qui fréquentent la zone peuvent également se retrouver dans le passage des ours qui, apeurés ou stressés par le train, pourraient les blesser, ajoute François Masse.

Jusqu'à 25 000 $ de contravention

Parcs Canada a déjà eu recours à ce genre d'interdiction d'arrêt dans le parc, prévient-il.

Le long de la route, des panneaux avertissent les visiteurs de l'interdiction.

Le montant des contraventions commence à 115 $ et peut aller jusqu’à 25 000 $, précise François Masse.

L'interdiction est en vigueur depuis le 12 avril et le restera quelques semaines, jusqu'à ce que les ours se désintéressent du lieu ou qu'ils aient mangé tous les grains, prédit François Masse.

François Masse précise qu'il faut respecter une distance sécuritaire de 100 m lorsqu'on aperçoit un ours. À cette distance, l’ours ne s'accoutume pas à l’humain, et il est moins stressé par sa présence.

Il est impossible pour les employés de Parcs Canada de nettoyer les grains tombés du train puisqu'ils sont trop peu nombreux et mélangés au gravier, explique François Masse.

Pour s’assurer que les visiteurs respectent l'interdiction, des agents de la faune, ainsi que des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), effectueront régulièrement des patrouilles.

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