Dans une lettre conjointe, les quatre plus grands aéroports du Nord de l’Ontario réclament un soutien financier du gouvernement fédéral pour maintenir la qualité du transport aérien dans la région.
Les dirigeants des aéroports de Timmins, North Bay, Sault-Sainte-Marie et Sudbury affirment qu’ils ressentent toujours l’impact de la pandémie de COVID-19.
Par exemple, l’aéroport de Sault-Sainte-Marie a accueilli 130 000 passagers en 2022, soit la moitié du total de passagers transportés en 2019.
On a de la difficulté à retrouver la stabilité financière qu’on avait avant la crise sanitaire
, confie Terry Bos, directeur général de l’aéroport de Sault-Sainte-Marie.
Avec les programmes d’aide d’urgence pour les aéroports régionaux du gouvernement fédéral qui ont pris fin en mars dernier, les principaux aéroports du Nord-Est s'estiment à court de ressources.
Ils espèrent se tailler une place dans le prochain budget fédéral, en réclamant une somme d'au moins un million de dollars par année et par aéroport jusqu'en 2027.
Au moins 1300 emplois et 300M$ de produit intérieur brut sont en jeu
, peut-on lire dans la lettre conjointe signée par les quatre aéroports.
Même si les voyages d’agrément reprennent progressivement à Sault-Sainte-Marie, M. Bos affirme que les voyages d’affaires, eux, ont diminué considérablement.
On ne sait pas si cette part du marché reviendra, maintenant qu’on a l’habitude de faire des rencontres virtuellement, et du télétravail
, dit M. Bos.
Il ajoute que les voyages d’affaires ont historiquement été une source de revenus importante pour cet aéroport situé dans une ville frontalière.
Du côté de Sudbury, l'enjeu est plutôt la pénurie de main-d'œuvre, selon Jean-Mathieu Chénier, le directeur du marketing et du développement de l'aéroport.
La demande pour le voyage est là. Mais on n'a pas la main-d'œuvre nécessaire pour les petits avions des aéroports régionaux
, se désole-t-il.
M. Chenier explique que, avant la pandémie, il y avait six à sept vols par jour entre Sudbury et Toronto. Maintenant, il n’y en a que deux, en raison d’un manque de main-d'œuvre.
Selon lui, les choix limités font en sorte que les passagers préfèrent conduire plutôt que voler pour se rendre à des destinations comme Toronto, ce qui diminue grandement le chiffre d’affaires de l’aéroport.
Pour sa part, le ministère des Transports du Canada rappelle que plusieurs investissements ont été réalisés dans les aéroports ontariens au cours des deux dernières années.
Une porte-parole affirme toutefois que la demande sera étudiée attentivement, alors que le gouvernement fédéral se prépare à présenter son budget mardi prochain.
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