MONTRÉAL — Transat a mis à pied 78 employés à son centre de contact à Montréal à la fin février. La décision n’est pas liée au contexte économique difficile, affirme le transporteur aérien.
La société explique que l’implantation de nouvelles technologies a «considérablement» amélioré la productivité de son service à la clientèle. «Le même niveau de qualité de service est maintenu pour la clientèle», assure la porte-parole Andréan Gagné dans une déclaration écrite.
Le transporteur aérien traverse une période turbulente tandis que ses finances sont marquées à l’encre rouge après les contrecoups de la pandémie. La société a enregistré des flux de trésorerie négatifs de 122,1 millions $ au cours de son exercice 2024.
L’automne dernier, Transat avait procédé à deux rondes de mises à pied. L’entreprise avait prévenu le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale qu’elle pourrait mettre à pied jusqu’à 80 personnes dans le cadre d’un plan plus large visant à améliorer son bénéfice de l’ordre de 100 millions $.
Quelques jours plus tard, la société avait aussi annoncé la mise à pied temporaire de 400 personnes, soit 20 % de ses agents de bord, car elle accueillerait moins de passagers que prévu durant l’hiver.
En décembre, la présidente et cheffe de la direction de Transat, Annick Guérard, disait entrevoir l’année 2025 avec un «optimisme prudent», entretenant l’espoir que la baisse de l’inflation et des taux d’intérêt soit favorable aux dépenses discrétionnaires.
Les tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis pourraient toutefois entraîner des répercussions sur le transporteur aérien. De nombreux voyageurs songeraient à éviter le pays de Donald Trump lors de leurs prochaines vacances.
Transat affirme que les mises à pied de février n’ont rien à voir avec son plan d’amélioration des bénéfices ou avec le contexte économique. «Cette action n’est pas motivée par des motifs économiques ni par notre programme d’optimisation globale, mais par des motifs technologiques et des gains de productivité et d’efficacité ciblés au centre contact.»
L’employeur affirme ne pas envisager d’autres mises à pied dans «un horizon prévisible à ce point-ci».
Stéphane Rolland, La Presse Canadienne
2025-03-03T20:21:40Z