VISITE DE LA POINTE KìWEKì, UN PARC QUI RECONNECTE AVEC SES RACINES AUTOCHTONES

En chantier depuis l’automne 2019, la pointe Kìwekì est exceptionnellement accessible au public le 14 septembre dans le cadre d'un événement de portes ouvertes organisé par la Commission de la capitale nationale (CCN). Anciennement connu sous le nom de pointe Nepean, le parc réaménagé offre aux marcheurs un espace moderne ancré dans l’histoire autochtone de la région et une vue spectaculaire sur les deux rives de la rivière des Outaouais. Aperçu de ce belvédère emblématique de la ville.

Kìwekì signifie « retour à la terre natale » en anicinabemowin. Le projet de réaménagement du parc constitue un pas de plus dans la réconciliation entre les communautés autochtones et le gouvernement canadien.

Tout au long des travaux, la CCN s’est assurée de consulter les membres des Premières Nations de Kitigan Zibi et de Pikwakanagan afin que leur patrimoine soit pleinement intégré au projet.

Les traditions autochtones de l’avant

La passerelle Pìdàban (« aube » en anicinabemowin) est enfin prête à accueillir les promeneurs.

Auparavant les piétons et cyclistes devaient traverser deux intersections, emprunter le terrain du Musée des beaux-arts du Canada, avant de monter jusqu’à la pointe. La nouvelle traverse permet d’améliorer grandement la mobilité vers le site.

Moderne, le pont possède également un système intégré de chauffage afin de faciliter l’accès durant la saison froide. Cet aspect vient rehausser l’expérience du visiteur, souligne l’architecte paysagiste principal de la CCN, Gary Meus.

En suivant la passerelle, les piétons arrivent sur le site qui offre un horizon imprenable sur le pont Alexandra, le parlement et les deux rives de la rivière des Outaouais.

De part et d’autre du sentier fleuri, des œuvres de l’artiste anishinabe John Tenasco ornent les abords de la promenade. Castor, poissons, orignal, geai gris, loutre, ours et oiseau-tonnerre, ces créatures se veulent un clin d'œil aux différents animaux qui habitent le territoire et aux personnages des légendes autochtones.

Ici, malgré la position géographique à proximité du centre-ville, la nature est omniprésente. Le projet s’est d’ailleurs articulé autour de la rivière des Outaouais, mentionne Gary Meus.

Si les statues pouvaient raconter leur histoire...

Auparavant installée à la pointe du site historique, face à la rivière, la statue de Samuel de Champlain a été déplacée au centre du parc.

Le navigateur français a été remplacé par la statue du guide anishinabe Zibi Annini qui observe, de tout là-haut, la rive. Il redevient ainsi les yeux et les oreilles de sa communauté en occupant la place d’honneur au point culminant de la pointe Kìwekì.

Mais ce choix n’est pas sans intention, bien au contraire. Il prend tout son sens dans l’histoire de la capitale nationale.

Selon l’architecte paysagiste, cette décision a vu le jour à la suite de conversations avec les différentes communautés autochtones. Le but n’était pas de se défaire des monuments, mais plutôt de voir comment ils s'intègrent au design général du site, explique-t-il.

Outre la pointe Kìwekì, les visiteurs pourront profiter de la journée portes ouvertes de la CCN pour découvrir les coulisses de neuf autres sites de la région, dont le parc Major’s Hill, le sentier des Voyageurs, le parc de la Gatineau et les dunes de la forêt Pinhey.

L'inauguration officielle du site historique Kìwekì aura lieu cet automne.

Avec les informations de Jhade Montpetit

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